Magazine Humeur

Pas avec n'importe qui

Publié le 17 mai 2010 par Olivier57
"Socialisme". Curieux, le titre du dernier Godard... On n'en connait pas encore le contenu, scoop de Cannes oblige.
Aura-t-il un rapport avec le courant politique du même nom ? Sera-t-il une de ces fables à l'eau de rose, dégoulinante de bons sentiments, hermétique et soporifique comme à l'habitude, toutes qualités méritant une standing ovation de bobos et jet-setters cannois en délire ?

Socialisme, une bien belle idée. Une idée que l'on a souvent lorsque l'on a une vingtaine d'années, où l'on pense que le monde est à l'image de ses camarades, où l'on est d'autant plus enclin à partager que l'on ne possède rien.

Une idée que l'on a aussi dans la quarantaine, en bon bourgeois bohème, prêt à tout partager du moment que l'on ne touche pas trop à ses avoirs et à son train de vie.

Une idée que l'on a en fin politique, qui s'est retrouvé à gauche parce qu'il ou elle n'avait pas (encore) trouvé de place à droite. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse... de la place.

Une idée qui recule malheureusement souvent au fur et à mesure que l'on avance en âge, au fil des déceptions dues à ses semblables...


Le problème du socialisme, c'est qu'un peuple contient beaucoup de composantes et qu'il n'est pas si évident de décrèter que toutes se valent et qu'il est nécessaire de traiter l'ensemble sur un pied d'égalité.
Alors c'est vrai et c'est ce qui rend le monde vivable, il y a les altruistes, les bénévoles de la croix-rouge, du secours catholique ou du secours populaire, ceux qui ont le coeur sur la main, ceux qui font preuve de civisme, ceux qui respectent les autres et leurs environnements animal, végétal, minéral et humain, tous ceux qui sont simplement consciencieux, sympathiques, prévenants, à l'écoute, disponibles...

Mais un peuple c'est aussi fait de radins et d'égoïstes, de voisins imbuvables et mesquins, de pollueurs, de chauffards et d'ivrognes, de magouilleurs, de profiteurs et d'opportunistes,  de pédophiles et de violeurs, de sadiques et de maris violents, de fascistes, de tyrans et de tortionnaires, de racistes,  de dealers, de voyous, de truands et de délinquants,  de voleurs et de gangsters, de terroristes, de criminels et de tueurs, bref de  salauds et de pourris à tous niveaux.

En matière de défauts, l'être "humain" est sans doute le mieux pourvu et celui qui mérite le moins ce qualificatif. Tout le monde il est pas beau, tout le monde il est pas gentil. Loin de là.

Curieusement, la seconde liste se remplit plus facilement que la première, alors que fort heureusement, elle n'en constitue pas la majorité. Il ne faudrait pas en déduire pour autant que les femmes battues, les enfants violés, les vols, les disparitions, les meurtres soient le fait d'une poignée d'enfants de choeurs. Les enfoirés sont tout de même légions.

Il arrive même que certains soient dans les 2 catégories en fonction des moments...

Pierre Desproges disait qu'on pouvait rire de tout mais pas avec n'importe qui.

On peut aussi dire qu'on peut être socialiste, mais ... pas avec n'importe qui...

Le fond du problème, c'est que l'on n'a pas le choix...


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