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SFR featuring Shazam

Publié le 09 décembre 2012 par Modandwa @modandwa

Le QR Code, associé à un contenu exclusif, peut être un bon moyen de mettre en place une campagne de communication crossmedia ou transmédia. Ce type de stratégie se révèle d’autant plus efficace qu’elle demande une participation volontaire de la part de l’utilisateur du smartphone.

Dans un autre registre, mais fonctionnant sur les mêmes ressorts, SFR s’est associé à Shazam pour proposer des contenus exclusifs via des publicités télévisées à une heure de grande écoute tagable.

En septembre, le tag Shazam permettait d’accéder à un concert Live de Mai Lan à l’espace SFR. Véritable succès avec 60 000 connexions à Shazam le soir même puis 35 000, dans les jours qui ont suivi.

Le spot publicitaire retrace l’histoire de SFR au travers de deux personnages touchants, une fille et son père, une illustration parfaite de storytelling.

L’opérateur téléphonique renouvelle l’opération du 25 novembre au 25 décembre à l’occasion du lancement du très haut débit avec la 4G et le Dual Carrier au travers de 5 spots télévisés, animés par l’humoriste Gad Elmaleh, permettant d’accéder à des contenus exclusifs : des formats longs de la pub, un quiz « serez-vous 4G Ready ? » avec des cadeaux à la clé… Chaque lancement de spot est bien entendu accompagner de son lot de messages sur les réseaux sociaux et un compte twitter #4GReady a même été créé pour animer la campagne.

Ce type de campagne repose sur la culture du double écran (TV et smartphone/ordinateur); le téléspectateur est invité à interagir avec la pub via sa tablette ou son smartphone. Comme pour le QR Code, ce type d’action repose sur le volontariat du téléspectateur et le développement de contenus exclusifs susceptibles de l’attirer.

TF1 se lance aussi dans la partie avec son dispositif baptisé « check-in ». Grâce à l’application MyTF1, le smartphone du téléspectateur propose d’accéder à un contenu exclusif comme, pour la pub Kia, un jeu concours permettant de gagner la dernière née de la marque de voiture.

Les publicitaires s’appuient ici sur un changement de comportement du « couch potatoe »… soit du téléspectateur. Les supports classiques de communication comme les spots TV/radio ou encarts dans la presse écrite n’ont désormais plus la cote. D’une part car malgré leurs efforts pour décérébrer le téléspectateur (on se souvient tous du fameux « temps de cerveau humain disponible » de Patrick Le Lay), ce dernier n’est plus passif devant la télévision : il regarde ses mails, joue à Angry Birds sur son smartphone, habitué à zapper, il a tendance à regarder uniquement un contenu dont il a envie (les séries américaines et le web sont passés par là). En invitant notre zappeur et internaute compulsif à interagir volontairement avec la publicité, les marques ont un outil puissant de communication, ayant un cerveau tout à fait disponible pour leurs slogans et offres promotionnelles et ce d’autant. Notre téléspectateur ne subit plus la pub, mais la choisit… En outre, ce type de contenu exclusif ne prend pas l’aspect d’une publicité classique: jeux, concerts, l’internaute a l’impression d’être un privilégié et de ne pas avoir affaire à une pub au sens classique du terme, visant à lui faire acheter tel ou tel produit. Ce type de contenu peut parfaitement s’intégrer à une stratégie de branding communiquant plus sur les valeurs ou l’histoire de la marque que sur les produits (à lire ou à relire notre article sur le phénomène).

Si pour le moment ce type de campagne rencontre un certain succès (tout nouveau, tout beau!), on peut se demander si un jour notre amateur de double écran ne viendra pas à s’en lasser. La publicité interactive (qui permet de continuer à vendre très chers les minutes de pub sur des médias classiques en perdition depuis l’apparition du web), a néanmoins de beaux jours devant elle.


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